5 façons d'accélérer les startups deeptech et hardware pour le climat en Europe

Comment accélerer la transition climatique grâce à la deeptech et aux hardwares ? On vous explique.

Maureen Damman

Rédactrice web

31/12/2022

5 minutes


S’il y a bien une chose qu’on entend peu en dehors des milieux scientifiques, c’est cela : “la crise climatique est un problème d'atomes”. Nous avons en fait émis trop d’atomes de tel gaz néfaste pour la nature. 

Et la solution à la crise climatique est-elle aussi une question d’atomes, car il faut se mettre à la décarbonation des industries super polluantes (et pas que). 

L’Europe s’y met lentement, mais sûrement, elle a d’ailleurs revu son marché carbone pour l’année à venir. 

Évidemment, ce ne sont pas les hardwares et la deeptech qui vont nous sauver. Mais ils demeurent des solutions matérielles intéressantes, souvent issues de la recherche fondamentale. 

Voici 5 moyens d’y arriver plus facilement. 

1. Financer des startups spécialisées dans le hardware climatique

Les États-Unis dominent toujours lorsqu'il s'agit de solutions matérielles à haut risque, comme la fusion nucléaire, qui fait de plus en plus parler d’elle. 

Vous voulez des chiffres  ? En voici : 

Pour replacer ce chiffre dans son contexte, toutes les entreprises de fusion dans le monde ont levé 4,7 milliards de dollars de fonds privés à ce jour. 

Cela s'explique en partie par le fait que de nombreux Venture Capital (VC) européens ne prennent des participations qu’au sein de sociétés développant des logiciels et n'investissent qu'une fraction de leurs fonds disponibles dans des sociétés innovantes de matériel. 

En effet, le risque est capital ! (sans mauvais jeu de mots) 

Les sociétés de capital-risque craignent souvent les longs délais de développement et les coûts d'investissement élevés lorsqu'elles investissent dans des start-ups scientifiques axées sur le matériel.    

Le problème des levées de fonds

Une enquête récente menée auprès d'entreprises européennes spécialisées dans la DeepTech a montré que la collecte de fonds était le principal défi à relever lors de la phase de mise à l'échelle. 

 

Mais ce n’est pas le cas aux États-Unis : Lowercarbon Capital, Voyager VC et Climate Capital, fouillent constamment l’Europe et investissent activement dans les startups deeptech et hardware orientées climat

Des investissements européens plus qu’attendus

Si l'Europe veut disposer d'un écosystème propre sans faire appel à Oncle Sam, les investisseurs nationaux doivent devenir une source de financement plus importante pour les startups deeptech et les hardwares. 

💡 Bon à savoir

Il y a toujours l’initiative GreenTech innovation pour assister les entreprises dans leur transition écologique. 

La France met aussi la main à la pâte via une stratégie gouvernementale pour réduire l’empreinte environnementale du numérique

L’IA et le ML à la rescousse

Les progrès récents de l'IA pour le climat et des outils d'apprentissage automatique, qui réduisent le temps de développement et le coût des solutions matérielles, devraient encourager les VC européennes à investir dans les start-ups de hardware et de deeptech.

Un exemple ?

Par exemple, AlphaFold de DeepMind a publié une base de données ouverte de 200 millions de structures de repliement de protéines en juillet dernier, un travail révolutionnaire qui accélérera le développement de nombreuses solutions climatiques basées sur la biologie.

Pour financer vos startups innovantes, vous pouvez faire appel à Myriad Consulting

Vous pouvez également bénéficier d’un crédit impôt recherche (CIR) ou crédit impôt innovation (CII). 

💡Bon à savoir

Le gouvernement a également débattu d’un éventuel CIR vert, possiblement remis à 2024. 

2. Créer des "moonshot factories" soutenues par le gouvernement

Même les VC reculent parfois ! 

Certaines DeepTech sont si risquées que même les investisseurs en VC les plus téméraires ne sont pas prêts à investir dans leur développement. 

C'est là que les gouvernements peuvent intervenir, faire progresser efficacement les technologies transformatrices et créer des opportunités de commercialisation.

L’exemple américain

C'est ce qu'a fait avec succès le gouvernement américain, notamment par le biais de son programme DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency). 

💡Bon à savoir

Depuis sa création, la DARPA a donné naissance à des inventions comme le GPS. 

Le Royaume-Uni fera de même avec l'ARPA.  

Le non-exemple européen

L'Union européenne (UE) s'en tient à ses pratiques conventionnelles de financement de la recherche. Elle pourrait envisager d'unir ses forces avec la Fondation Joint European Disruptive Initiative (JEDI), un organisme indépendant à but non lucratif qui se présente comme l'"ARPA européen". 

3. Remettre à neuf le système de transfert de technologie des universités

De nombreuses solutions climatiques deeptech et matérielles sont issues de la recherche, ce qui signifie que de nombreuses start-ups commercialisant cette recherche passent par le processus d'essaimage universitaire. Sans surprise !

Pourtant, les universités les aident globalement très peu. 

L’obtention des financements

Les startups peuvent avoir beaucoup de mal à obtenir des financements ultérieurs auprès d'autres investisseurs si l'université détient trop de parts. 

Les investisseurs craignent que les fondateurs ne détiennent pas suffisamment de parts dans l'entreprise pour rester motivés - et que cette participation soit encore plus diluée lors des tours de table suivants. 

Ils peuvent aussi avoir l'impression qu'il ne reste pas assez de parts dans l'entreprise pour en tirer le rendement nécessaire, ou que les universités n'apportent pas assez en termes de soutien opérationnel à l'entreprise.

Le processus d'essaimage est également trop long !

💡 Bon à savoir

Plusieurs initiatives encourageantes, telles que MIMIR, Spinout.fyi et Wilbe, tentent de changer le cours du transfert de technologie dans les universités européennes, mais il reste encore beaucoup à faire.  

4. Sensibiliser les scientifiques à l'esprit d'entreprise

On ne le répètera jamais assez : en France, la séparation nette entre scientifiques académiques et ingénieurs posent grandement problème.  

Les personnes ayant une formation scientifique approfondie sont essentielles pour faire passer les solutions climatiques de haute technologie du laboratoire au marché. Cependant, les doctorants et les post-doctorants sont rarement exposés directement à l'esprit d'entreprise pendant leurs études. 

C'est donc au secteur privé européen qu'il revient de prendre le relais. Il y a par exemple des initiatives telles que le programme de doctorat en sciences de Deep Science Ventures, qui combine recherche et création d'entreprise dans son programme de doctorat de trois ans. 

Les participants ont pour objectif de lancer une entreprise fondée sur la recherche à la fin du programme.  

💡 Bon à savoir

Wilbe, le studio de VC basé au Royaume-Uni qui se concentre sur les start-ups basées sur la science, organise également le cours populaire Become a Science Founder pour les chercheurs, qui leur enseigne des compétences précieuses sur la création d'entreprise et le processus de transfert de technologie.

Dans l'ensemble, l'Europe dispose d'un potentiel énorme pour être à l'avant-garde de la lutte contre la crise climatique grâce à l'innovation technologique et matérielle. 

En outre, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a révélé de graves vulnérabilités dans la sécurité énergétique de l'Europe, qu'elle doit résoudre rapidement et durablement. 

5. Communiquer davantage sur les crédits d’impôts et le statut JEI 

Les États européens ne communiquent pas suffisamment sur les crédits d’impôts qu’elles offrent aux entreprises ! N’hésitez pas à faire appel à un expert en crédit d’impôt recherche pour ne pas passer à côté de cette ou ces opportunités !

Vous avez un projet innovant dans la deeptech? Vous pourriez en tout cas bénéficier de Crédit Impôt Recherche, Crédit Impôt Innovation ou du statut Jeune Entreprise Innovante pour développer votre solution. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus. 

Pourquoi choisir Myriad Consulting pour vous aider dans votre demande d’aide fiscale ?

Myriad Associates et sa filiale française Myriad Consulting élaborent les demandes de crédit d'impôt pour la recherche et le développement depuis près de dix ans, en aidant un large éventail d'entreprises dans divers pays. Quelle que soit la taille ou le secteur de votre entreprise, nous pouvons vous aider. Nous comprenons l'importance des crédits d'impôt pour la recherche et le développement, tant pour les entreprises individuelles que pour l'économie dans son ensemble

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Notre approche

L'équipe experte de conseillers fiscaux en R&D de Myriad Associates & Myriad Consulting applique une méthodologie unique pour naviguer à travers les complexités du processus de déclaration fiscale en matière de R&D. Pour obtenir l'allègement fiscal auquel vous avez droit, nous adoptons une approche globale.

Tout d'abord, nous nous efforçons de comprendre les incertitudes techniques et scientifiques auxquelles votre projet est confronté afin de nous assurer que nous répondons aux critères stricts du ministère de la recherche et/ou de l’économie en matière de crédits d'impôt pour la recherche et le développement.  

Ensuite, nous utilisons ces informations pour élaborer un rapport technique solide, rassembler tous les coûts pertinents et calculer le montant dû pour l'inclure dans la déclaration d'impôts de votre entreprise.

Nous nous occuperons également avec plaisir de toute demande de renseignements de la part du ministère de la recherche et/ou de l’économie, le cas échéant. Les critères d'attribution peuvent être difficiles à comprendre et les demandes de renseignements sont de plus en plus fréquentes, car les ministères s'efforcent de lutter contre les abus.

Quel que soit le stade de votre demande de crédits d'impôt pour la recherche et le développement, il vous suffit de nous contacter au ou d'utiliser notre formulaire de demande de crédits d'impôt pour la R&D.

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