Les pépites de la French Tech s’envolent

Les pépites de la French Tech sont (enfin) devenues attractives pour les investisseurs étrangers. Il faudra en revanche laisser le temps à cet écosystème de devenir un vrai champion qui rayonne par delà nos frontières.

Olivier Equey

Manager en fiscalité de la recherche – France

12/10/2022

6 minutes


120 : c’est le nombre de pépites tricolores mises à l’honneur cette année dans la liste de La FrenchTech, désormais appelée FT120. Au Next40, plus de la moitié sont des licornes. On peut le dire : le secteur est dynamique, mature, en pleine envolée et fait la fierté de l’hexagone, qui se tient fièrement sur la scène étrangère face à ses comparses anglo-saxons ou orientaux. French bashing, tour d’horizon, opportunités et défis, Myriad consulting fait le point avec vous.

💡Bon à savoir

Pour en savoir plus sur les critères d’éligibilité au FT120, rendez-vous sur le site de la BPI. 

Le French bashing, vous dites ?

Le French bashing, c’est fini, surtout lorsque l’on parle de l’écosystème startup ultra dynamique. Si la tech française a été plus ou moins ignorée par les investisseurs étrangers jusqu’au début des années 2000, elle est désormais aussi notoire à l’international pour ses startups que pour l’aéronautique ou le luxe.

Le label French Tech

Il y a presque 10 ans (en 2013), le label French Tech a vu le jour pour dynamiser et donner de la visibilité franchement méritée au secteur : elle entre ainsi dans le viseur des investisseurs étrangers après le mouvement des Pigeons, fin 2012. 

L’avant French Tech

Il y a une dizaine d’années, le secteur souffrait clairement d’un déficit de visibilité. Le marché intérieur était suffisant pour une startup à ses débuts. Mais le passage à l’échelle, le “scaling”, nécessitant l’internationalisation et donc des investisseurs étrangers, n’intervenait que très peu dans les entreprises françaises. 

La communauté des startups de la tech

C'est là que le secteur est passé de l’artisanat à l’industrie et que les startup ont pris conscience de leur existence en tant que communauté. Depuis, la croissance a été phénoménale, ” affirme Arthur Porré, cofondateur d’Avolta Partners, banque d’affaires spécialisée dans la tech.

Il ajoute “La France est devenue attractive pour les investisseurs. D’une part, les conditions de création d’une startup y sont les meilleures au monde et le pays a un réservoir de talents.” 

Des innovations qui font partie du quotidien des Français

Aujourd’hui, 62 % de Français utilisent les innovations du French Tech Next40/120 au moins une fois par mois, contre 53 % en février 2021, dans des secteurs aussi divers que :

  • la santé (Doctolib, Lifen, Alan),
  • la téléphonie et l’informatique, (Backmarket, Recommerce, Certideal),
  • la musique (Deezer, Devialet),
  • la formation (Openclassrooms, 360Learning, Ornikar)
  • la mobilité (Blablacar, Heetch).

Un modèle “global”

En moyenne, les startup réalisent 34 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger. Cette part monte à 37 % pour celles qui réalisent plus de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires

“Les startup d’aujourd’hui naissent et pensent avec un modèle global. Le monde est leur marché, surtout dans le domaine du logiciel, qui s’achète sur des plates-formes dans le cloud et peut donc servir et se vendre partout ”, assène Godefroy de Bentzmann, président du syndicat professionnel Syntec Numérique.

Les French Tech, la “cash machine” des investisseurs étrangers

Ce moment est arrivé : les entrepreneurs français renversent la table des négociations avec les investisseurs. 

Les investissements étrangers 

La part des investissements étrangers dans les startup européennes, qui est de 30 % pour les tours de table de 0 à 2 millions de dollars, grimpe à 82 % pour les tours de 100 à 250 millions de dollars, et même à 91 % pour les tours supérieurs à 250 millions de dollars.

Selon le baromètre de la performance économique et sociale des startup du numérique, publié par EY et France digitale, première communauté de startup en Europe, près d’une startup française sur trois (31 %) comptait au moins un investisseur étranger dans son capital en 2019.

Combien tu lèves ? 

“Combien tu lèves” semble être le nouveau “bonjour” de l’écosystème startup français. Il est désormais difficile d’être à jour sur les levées de fonds, les implantations ou les acquisitions réalisées par des jeunes pousses nationales à l’étranger tant les annonces se multiplient. Signe de la maturité de son écosystème, en 2020, la France a bénéficié de près de 5,2 milliards de dollars d’investissements dans ses startup contre 4,8 milliards en 2019. 

La France, championne d’Europe ? 

Elle est ainsi le seul pays du trio de tête européen, composé du Royaume-Uni, de l’Allemagne, et de la France à avoir connu une augmentation des investissements, et ce, malgré la pandémie de Covid-19. 

Certes, la France reste le troisième marché européen en valeur derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, mais en progressant en 2020, elle a prouvé la résilience de son écosystème tech. Par ailleurs, elle a multiplié le nombre de tours de table par 4,2 entre 2014 et 2019, alors que l’Allemagne l’a multiplié seulement par deux “, précise Franck Sebag, associé dans le conseil EY.

Le revers de la médaille : des pépites trop attractives 

Si bon nombre d’entre elles rêvent de s’implanter aux États-Unis ou en Asie, elles sont massivement financées ou rachetées, souvent par l’un des grands acteurs américains ou chinois, avant d’avoir concrétisé leur rêve de globalisation. Certains s’en offusquent et veulent limiter, voire empêcher les rachats de startup européennes par les géants du numérique. Mais n’est-ce pas aussi une opportunité ? 

Un éclair de lucidité ? 

Il faut être lucide, l’Europe a pris un retard considérable.”, affirme Frédéric Mazzella, président et fondateur de BlablaCar. 

 Il poursuit : “L’international est un passage obligé de la croissance, surtout pour les produits digitaux. D’une part, les rachats sont souvent le fait de géants américains, car ils sont beaucoup plus nombreux que les géants européens ; d’autre part, les grands deviennent encore plus grands, car ils font beaucoup d’acquisitions et qu’ils les intègrent bien.”

Accel Partners a investi dans leur société il y a 10 ans après avoir scanné tout ce qui existait en covoiturage dans le monde. “Ils nous ont mis en relation avec les autres “bons” acteurs du secteur, nous en avons racheté certains et nous sommes aujourd’hui leader du covoiturage.”

Quels défis pour notre écosystème startup ? 

Même si la France et l’Europe de manière générale sont en train de donner naissance à des leaders mondiaux, elles doivent encore trouver le bon compromis pour accompagner la croissance de leurs startup.  

Comment conserver son attractivité sans pour autant devenir le réservoir de technologies de pointe des géants américains ou asiatiques ? Vaste sujet. 

Laisser le temps au temps 

Il faut du temps pour consolider les fondations de cet écosystème puissant. La Silicon Valley, par exemple, existe déjà depuis plusieurs générations. À l’inverse, la France en est à sa première génération de startup. Mais dans quel domaine la France souhaite-elle s’investir à 300 % ? Le quantique, l’hydrogène, la photonique

Développer l’écosystème

Il faudrait ici s’inspirer du marxisme et développer une conscience de classe technocrate, en quelque sorte. L’exemple de Snips est parlant ! L’assistant vocal développé par la startup française vient d’être racheté par Sonos. Il était visionnaire en termes de positionnement, mais a encore plus de sens dans l’écosystème de Sonos, pas tout seul ! 

La vraie question est donc celle-ci : comment s’agréger en écosystèmes pour devenir des champions globaux ? 

Un gisement d’emplois important pour l’économie

Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, est enthousiaste : ces 120 entreprises sélectionnées prévoient de créer en France et à l’étranger 19 000 emplois dans l’année à venir contre 10 000”, seulement l’an dernier. 

💡Bon à savoir

Pour en savoir plus sur le recrutement des pépites, lisez Les pépites de la French Tech dévoilent le nombre d’embauches qu’elles prévoient

Les objectifs du plan France 2030

Doté de 34 milliards d’euros, le plan France 2030 soutient massivement les acteurs émergents de l’innovation au service des défis de la France d’aujourd’hui et de demain. La promotion 2022 du French Tech Next40/120 compte ainsi de très nombreuses startups de biotech et medtech.

Liens utiles 

Start-ups françaises : la promotion 2022 du French Tech Next40/120 dévoilée

Quand les fonds d’investissement poussent les start-up à se vendre

Rachat des start-up : des racines françaises, des ailes étrangères

Mais surtout : le “dashboard” de l’écosystème de la FrenchTech

Le rapport complet du gouvernement, intitulé : FAIRE DE LA FRANCE UNE ÉCONOMIE DE RUPTURE TECHNOLOGIQUE

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