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Voici le top 10 des startups françaises qui ont décidé de réduire l’usage des pesticides, de la production agroalimentaire jusqu'à notre assiette. La planète nous remercie !
Vous n’allez pas le croire ! Mais malgré un pseudo renouveau paysan, l'agriculture peine à sortir du modèle conventionnel, et l'usage des produits phytosanitaires a même cru de 24 % entre 2017 et 2018. Plus récemment, les ventes de produits phytosanitaires ont augmenté de 8 % en 2021, le soufre et le cuivre représentant 35 % des volumes commercialisés, un niveau historiquement élevé.
Et si on arrêtait d’asperger des hectares et des hectares de pesticides sur notre nourriture ? Ou du moins, et si on aspergeait mieux et moins ? Les intrants de synthèse du type pesticides, insecticides et herbicides, servant de protecteurs contre les maladies ou les ravageurs, ont également des effets nocifs sur la santé globale de notre planète, comme la nôtre. Bien qu’utile un temps, les nombreux et récents scandales, avec des conséquences graves sur l’homme et les animaux ont alerté les créateurs d’entreprises.
Voici donc notre top 10 des startups françaises qui préservent la biodiversité en réduisant l’usage des pesticides. 🌿
Au XIXe siècle, de nombreux pesticides et fongicides minéraux voient le jour, dont la bouillie bordelaise. Plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, la recherche pour la mise au point de gaz de combat, en fait naître d’autres, comme le malathion.
Dix ans plus tard, en 1950-1955 se développe aux États-Unis les herbicides de la famille des urées substituées (linuron, diuron), puis les herbicides du groupe ammonium quaternaire et triazines. Enfin, dans les années 1970-80 apparaît une nouvelle classe d'insecticides, les pyréthrinoïdes qui dominent pour leur part le marché des insecticides.
Et la cerise sur le gâteau : les nicotinoïdes, un doux poison dont l'industrie agroalimentaire se délecte.
Le problème vient en partie des techniques de recherche : la recherche de matières actives se faisait au hasard en soumettant de nombreux produits à des tests biologiques. Mais avec les scandales en série, l'accent est mis sur la compréhension des modes d'action et la recherche de cibles nouvelles : de nouvelles cibles physiologiques de l'animal ou du végétal sont explorées dans le but de développer des produits plus respectueux, des produits issus de la biotechnologie ou des médiateurs chimiques.
Aujourd’hui, la priorité est ainsi de réduire l’usage des intrants de synthèse (fongicides, pesticides, entre autres) dans les champs, et ce via des pratiques mêlant agroécologie et technologie de pointe : c’est l’agriculture de précision.
Ces 10 entreprises se développent grâce à la technologie et aux progrès de la science autour de notions comme le biocontrôle et l'agriculture de précision.
C’est parti !
On pense un peu à un nom sorti tout droit d’un roman de la saga Harry Potter, mais Inoculum plus est une startup qui veut aider les agriculteurs à utiliser moins de produits chimiques. Ils vont alors utiliser les propriétés particulières des champignons mycorhiziens qui s’associent aux racines des plantes afin de prolonger leur action.
Et comme les plantes ont davantage d’eau et de nutriments pour se développer, elles ont ainsi moins besoin de produits chimiques. L’avantage de cette solution est surtout celui-ci : la solution est 100 % naturelle et respecte la biodiversité. Elle pourrait aussi remplacer certains intrants de synthèse.
Vous connaissez le biocontrôle ? Et bien, c'est là-dessus qu’ont misé Alexandre Olivaud, ingénieur agronome, et Emmanuel Pajo, consultant en innovation bio-intrants. Et depuis 2019, c’est sous le nom de Green Impulse que les deux cofondateurs développent des solutions de réduction des pesticides grâce à un brevet de l'université d'Angers. Le principe : un ensemble de méthodes basées sur l'utilisation de mécanismes naturels des plantes pour maîtriser les agents pathogènes.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Green Impulse.
💡Bon à savoir
Aujourd’hui, le biocontrôle ne représente que 8 % du chiffre d'affaires de la protection des plantes en France, mais il a progressé de 20 % ces trois dernières années, selon le journalLes Échos.
Alvie propose un objet très particulier aux agriculteurs, dénommé HYGO : équipé de capteurs permettant de recueillir des données micro-météorologiques et des données liées à l’exploitation, les agriculteurs sont conseillés sur la manière de traiter les sols. Couplée à cet objet, une application traite les données recueillies et les exploite pour permettre une utilisation moindre des pesticides.
Avec une baisse moyenne d’environ 30 % des doses d’intrants de synthèse, Alvie fait en plus économiser de l’argent aux agriculteurs.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Alvie.
Spécialisée dans le domaine du biocontrôle, la petite corrézienne Axioma s’appuie sur les biointrants, des produits qui agissent comme les intrants de synthèse, mais qui sont eux, conçus à partir d’actifs naturels issus des plantes et de biomolécules. Totalement inoffensifs pour la biodiversité, ils devraient peu à peu prendre le relais des intrants chimiques.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Axioma France.
Bliss Ecospray conçoit des descentes de pulvérisation dont la technologie permet d’optimiser les traitements à la juste dose. Elle va ainsi limiter les dérives des produits phytosanitaires, c’est-à-dire faire en sorte que les quantités pulvérisées aillent sur les plantes ciblées et ne se volatilisent pas dans l’air (et jusque dans les laits maternels).Cette solution permettrait de réduire les intrants de 30 % et de réduire la volatilisation de 90 %.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Bliss-ecospray.
Cearitis est une entreprise qui utilise le biomimétisme pour lutter contre l’un des principaux ravageurs de l’olivier : la mouche de l’olivier, qui pond ses œufs dans les fruits et y laisse un « jus » qui est un signal répulsif pour les autres mouches afin de signaler que la place est prise. C’est donc en reproduisant ce signal que l’entreprise permet d’éloigner le ravageur des exploitations d’olivier.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Cearitis.
Basée sur l’intelligence artificielle et les technologies de deep learning pour assurer une agriculture de précision, Bilberry permet aux agriculteurs de ne pulvériser leurs produits qu’à l’échelle de la plante plutôt qu’au niveau du champ. La startup estime permettre de réduire de plus 80 % l’utilisation d’herbicides en ne pulvérisant que sur les endroits nécessaires.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Bilberry.
💡Bon à savoir
Nous avons écrit un article sur L'intelligence artificielle et le machine learning : quelle contribution pour l'agriculture ?
Basée à Antibes, Mycophyto est une startup fondée par Justine Lipuma, docteure en biologie, dont l’objectif est d’utiliser les synergies naturelles entre les plantes cultivées et certains champignons microscopiques pour remplacer les pesticides. Très efficace dans le sud de la France, l’initiative a permis de sauver des champs de lavande. Et les chiffres sont là : 2,5 fois plus de fleurs par pied de rosier, jusqu'à 30 % de fruits supplémentaires sur les plants de tomates, et des réserves en eaux très supérieures dans les vignobles et les plantations d'oliviers.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Mycophyto.
Créée en 2017, la startup utilise les UV-C pour stimuler le système immunitaire des plantes et leur permettre d’être ainsi plus efficaces pour lutter contre les maladies les plus communes. Cette solution est notamment testée sur des productions viticoles et maraîchères et permet de réduire l’usage de fongicides.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de UV Boosting.
Quoi de mieux qu’un peu de parfum pour limiter l’usage des pesticides ? Ces parfums à base de kairomones et d’allomones qui manipulent le comportement des insectes ravageurs permettent soit d'attirer ou d'éloigner les ravageurs des cultures et se révèle efficace sur 80 % d’entre eux. Aujourd'hui, la société est la seule, en tant qu’acteur privé, à développer ce type de produit en Europe.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Agriodor.
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